_Je sais pas vous, mais ces derniers temps je me sens relativement bien.

Le fait d'avoir bougé et vu du monde ces dernières semaines y est peut-être pour quelque chose ; le printemps aussi sans doute. Aujourd'hui, j'ai aéré l'appart en grand et je laisse ouvert sans me geler au bout de cinq minutes, ça fait un bien fou au moral de laisser entrer tout ce soleil chez moi !! C'est aussi le premier jour où je porte mon short sans leggins dessous. Ce sont de toutes petites choses qui me laissent penser qu'au final, même si je suis seule, la vie n'est pas si pourrie que ça par moment. Je mange et dors de nouveau à des heures raisonnables ; il était temps me direz-vous ! De temps à autre encore, mes potes les cachets m'aident à rejoindre Morphée, et des fois non. Je fume moins aussi et ne me ronge plus les ongles depuis que je suis allée chez ma Sophie.


 

 

Mon célibat et moi nous entendons à peu près comme il faut, même si D. me manque encore parfois. J'ai encore pleuré dans les bras de Mon Chieur quand j'étais à Nice, pour diverses raisons qui font que d'un coup j'ai eu un ras-le-bol de tout, donc j'ai craqué. Même si je sais qu'il est là, sans parler de se mettre ensemble, sans même parler de sentiments, ça me dérange de lui parler que je souffre encore à cause de D., quand je lui en parle il me dit que c'est un gros con, et basta. Mais même après tant de souffrance, non, je ne pense pas qu'il soit un gros con ; pas eu de trahison, donc non. Je pourrais m'étaler sur des tas de raisons pour le défendre, mais je ne veux pas me faire avocat du diable. Y a du mieux quand même, j'ai fait des progrès au fil des mois. On s'est revu, mi-février. Quand j'ai su qu'il était là, j'ai pleuré, bu des litres et des litres d'eau *potomanie bonjour...* jusqu'à ne plus pouvoir avaler quoi que ce soit. Oui j'étais mal, et j'ai pris une claque. Mais quand il est venu chez moi, ma crise était passée et j'ai géré mes émotions. Je suis retournée un petit moment dans ses bras, ça m'a semblé aussi doux qu'éphémère. Je savais avec conviction pourtant qu'il ne reviendrait pas et qu'il n'y aurait plus jamais de Nous. Un truc ressemblant mot pour mot à la vieille chanson "Faisons l'amour avant de nous dire adieu." C'était peut-être, voire sûrement une grosse connerie, mais il fallait que je la fasse, pour tourner la page. Il doit me ramener le reste de mes affaires, qui dorment encore chez lui. Ensuite la page sera définitivement tournée. Hier soir cependant, j'ai eu la boule au ventre et la gorge serrée, car des petites phrases, petits gestes me sont revenus en mémoire comme des confettis semblant tous légers, puis devenant collants et leurs jolies couleurs qui se délavent avec la pluie. Mais, j'ai réussi à ne pas pleurer. Encore un pas en avant. Ceux qui ne savent pas diront que "merde, après six mois il était temps de passer à autre chose" ; et puis y a ceux qui connaissent, ceux qui comme moi pataugent dans un mélange de guimauve sucrée qui commence à moisir avec le temps. Ces personnes là savent qu'évidemment, on subit cette solitude, qu'on met tellement de temps à apprivoiser. Alors, OUI, je progresse, OUI c'est long et pas toujours facile, mais REGARDEZ, au final, je m'en sors ! Et c'est ça qui compte.